Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que le chef de l’Etat et les chefs de partis m’ont appelé en me disant que la guerre civile était près d’éclater, qu’on s’était battu dans Paris, qu’il y avait eu des morts le 6 février et qu’il y en aurait beaucoup plus le lendemain si je n’acceptais pas de prendre le pouvoir. La guerre civile, cette chose horrible et qui risque d’amener cette chose encore plus horrible qui s’appelle l’invasion étrangère. Je me suis rendu en toute hâte à Paris. J’ai accepté d’être Président du conseil et, aussi rapidement que possible, j’ai constitué un ministère en faisant loyalement appel à tous les partis. Il n’a pas dépendu de moi que tous fussent représentés dans le gouvernement.

Cette manifestation d’union témoignant d’une volonté d’oublier pour un temps les querelles partisanes aurait grandement