Page:Doucet - Versailles, 1839.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 15 —

Au lieu de s’éclairer au flambeau de l’histoire,
Des autres, de lui-même il perdit la mémoire ;
Cependant, pour l’instruire aux heures de péril,
Le ciel à sa jeunesse avait donné l’exil !…
C’est là qu’il commença, qu’il finit !… Sur sa tombe
Que l’indulgence, avant la sévérité, tombe ;
Laissant à l’avenir les arrêts rigoureux,
Pardonnez le roi faible à l’homme malheureux,
Mais ne l’imitez pas !…
Mais ne l’imitez pas !…Désormais pour la France
De rois régénérés une autre ère commence ;
Fidèles à l’exemple offert par votre aïeul,
Rois du peuple, ils seront rois pour le peuple seul !

Allez, heureux enfant, votre voie est tracée ;
Vous continuerez bien l’œuvre bien commencée :
Le présent devant vous aplanit l’avenir.
Un jour… dans ce berceau ne pouvant plus tenir,
Pour de nobles devoirs, non pour de folles fêtes,
Vous en sortirez Roi, faible enfant que vous êtes !
Que la couronne soit légère à votre front,
Et choisissez bien ceux qui vous l’allégeront.
Pour bien faire, imitez ceux qui surent bien faire ;
Vous avez votre aïeul ; vous aurez votre père !
Mais, au-dessus d’eux-même, un grave monument,