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Son successeur a droit d’arrêter vos regards ;
Avant Louis quatorze il protégea les arts ;
Il eut tout ce qu’il faut pour qu’un règne fleurisse :
Cellini pour sculpteur, pour peintre Primatice ;
Pour défenseur Bayard, qui le fit chevalier,
Charles-Quint pour rival, pour nom François premier !
Après lui Henri deux fit regretter son père…
Et voilà ses trois fils, moins hommes que leur mère !
En eux finit Valois, qui fit place à Bourbon,
Dont l’aîné se nomma Henri quatre, et fut bon ;
Juste dans son amour comme dans sa colère,
Le peuple a de son nom fait un nom populaire ;
Louis treize, son fils, régna sous Richelieu…
Maintenant, place au roi dont tout parle en ce lieu !
Place à Louis-le-Grand qui, las de vingt batailles,
Abrita ses lauriers sous l’ombre de Versailles !
Depuis, vous le savez… ce sont les mauvais jours
Louis quinze s’endort dans l’oubli des amours ;
Et, prêt à secouer le repos de la veille,
Au pied d’un échafaud Louis seize s’éveille.
Ce qu’épargne la mort, l’exil le prend… Enfin,
La liberté déborde et l’Empire y met fin.
Voici Napoléon vainqueur de Bonaparte ;
Et Louis l’exilé, que ramène la Charte !
Celui devant lequel vous êtes arrivé
Fut le dernier de tous et le plus éprouvé ;