bonheur, tandis que, ainsi que le disait un maître du moyen âge : en général dans la pauvreté ne gît pas grand loyauté.
François Villon cite la réponse d’un brigand à un roi qui lui reprochait son brigandage.
« Sire la différence n’est pas si grande entre vous et moi, répondait celui-là.
Comment, reprit le roi, mais tu es un voleur, m’as-tu vu piller et faire métier de pirate ?
Non, Sire, ah ! non, mais croyez-vous que c’est par plaisir que je sacrifie des nuits sans sommeil et que je risque souvent d’être écorché et roué vif ? si j’avais assez de bien, de chevance, je me reposerais, et si j’avais une armée et un pays, je serais roi comme vous, mais comme c’est la faim qui fait sortir le loup de sa forêt, c’est le besoin qui me fait courir après le bien que je n’ai pas acquis. » La légende ajoute que ce roi qui aimait la franchise et le langage hardi des grands brigands était le grand Alexandre.