Page:Doucet - Moïse Joessin, 1918.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 15 —

temps, avec adresse et force, sur le bras ou les deux bras de l’adversaire, de sorte que Joe lâchait prise immédiatement.

Une couple de fois, cependant, Joe enleva Moïse par les pieds, mais par un tour de rein extraordinaire, celui-ci, au même moment, courbé comme un arc, attrapa à son tour Monferrand par les pieds, et les deux lutteurs roulèrent ensemble sur le plancher ; la deuxième fois Monferrand rougit et se fâchant à demi ou tout à fait, je l’ignore, l’attrapa avec grandes force et agilité, et par un autre tour de force non moins extraordinaire, notre lutteur, au lieu de se replier le corps et la tête vers le sol, rebondit en l’air et, pendant que Joe avait les deux mains engagées à tenir les pieds, Moïse lui ramenait ses deux poings libres en même temps sur les deux oreilles ; Monferrand pâlit, lâcha prise, et s’appuyant sur le comptoir invita Joessin à prendre un verre.

Celui-ci, rouge comme un coq, accepta et dit :