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Quand à leur âme elle est au ciel,
Avec d’autres âmes pareilles
Qui n’ont jamais versé le fiel
Contre le prochain, dans leurs veilles.

Ci-gît Durand, humble en son trou,
Dans son tombeau, comme sur terre,
Il souriait au dernier coup.
Dans l’agonie et la prière.

Il doit sourire encore un peu
Dans sa récompense éternelle :
Il aima tant ce beau ciel bleu
Qu’il nommait « rinceur de prunelles. »

« J’aime à visiter mes amis »
Disait-il « qu’il pleuve ou qu’il vente. »
Ici-bas comme en paradis,
Son âme fut toujours contente.