Page:Doucet - Campagnards de la Noraye (d'après nature), 1918.djvu/77

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 76 —



Il aimait le monde et les cieux.
Il aimait la mort et la vie ;
Il trouvait tout délicieux,
N’ayant jamais connu l’envie

Il mourut fier d’avoir vécu,
Ayant vécu plein de constance,
La mort ne peut l’avoir vaincu.
C’était pour lui la délivrance.

Il garda le peu qu’il avait,
Jamais on ne lui fit l’aumône :
Son plus grand bien il le rêvait.
Il était homme entre les hommes ;

L’homme qui s’accoutume à tout,
Pourvu que tout soit politesse.
Fut enterré dans un grand trou,
Lui qui bravait la nuit épaisse.