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III

Tous vos faux préambules
Ne me feront pas peur ;
Vous ferez la bascule
Sur ma foi d’Empereur.


Cette chanson lui mettait la joie au cœur. Cet ancien, bien qu’illettré, avait l’intuition et les souvenirs vagues des misères absolues d’autrefois endurées sous des régimes ennemis : il était évident que les paroles prêtées à Bonaparte lui était une consolation, lorsqu’elles s’adressaient à un personnage qui n’avait pas l’heur d’attirer ses sympathies. Il ne se doutait pas que la perte du Canada par la France avait précipité la perte des États-Unis par l’Angleterre ; la punition