Pour ſes enfans, en grand ſoin, mainte mere
Déia touſſant t’adreſſe mille veus,
Et ſeul, femmes, ſans vitupere,
Rendre les pucelles tu peus,
Par ton moien la vierge vn peu ia mure,
Tres-volontiers pere & mere laiſſant,
Dens les mains ſe liurer endure
D’vn ieune homme la rauiſſant.
Par ton ſaint feu les heritiers ſuccedent,
Éterniſés en ce gerre mortel,
Et, quoi que mortels ils decedent,
Tu gardes leur ſang immortel.
Haſte toi donq, & douce mariolaine
Front & cheueus te ceigne tout au tour,
Et luiſe en ta deſtre hautaine
Le ſaint flambeau de chaſte amour.
Voi, ſi matin, de mille fleurs ornée
L’aube déia, Phebus tout d’or auſsi,
Qui n’ouurirent onques iournée,
Plus eureuſe que ceſte-ci.
Pieça déia tout le monde réueillent
Dous violons & perce-cieus cornéts,
Et ia les prétres appareillent
Leurs temples richement ornés.
Car auiourdui la couronne Écoſſoiſe
Qui de Marie eſtreint le chef roial,
Sera faite à iamais Francoiſe,
Si tu fermes ce neu loial.
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