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INTRODUCTION.


suivre et retient un loueur (9 v°-12 r°) ; le roi d’Hibernie lève des troupes (12 r°-12 v°) ; Louis et Théodosia arrivent à Madrid ; Louis tue le loueur et force Théodosia à se prostituer ; un ange dit à Théodosia de la part de Dieu de retourner à son couvent (12 v°15 r°). Le capitaine dit à l’évêque qu’il a déjà quatre-vingt mille soldats. La scène change : on voit Alanic ar Haro, de Tonquédec, qui chante, en travaillant, la chanson du cocu ; sa femme lui demande d’aller chercher de l’eau ; il refuse. Entre Conomurus, le galant de la femme, qui menace de battre Alanic s’il n’obéit pas. Exaspéré, celui-ci va s’enrôler et raconte au capitaine les désagréments auxquels s’expose un paysan qui a une trop belle femme tt> (15 r°-16 r°). Belzébuth apprend à Louis le départ de Théodosia ; Louis tue un cavalier (16 r°-16 v°), puis va s’enrôler (16 v°-17 v°). Le roi d’Hibernie s’apprête à partir pour la France ; le général, les soldats, l’ambassadeur, le page protestent de leur vaillance (17 v°-18 v°). De son côté, le gouverneur de Toulouse s’apprête à partir pour la ville d’Hibernie, avec le capitaine, Louis et l’armée de Toulouse. Louis conseille d’envoyer aux Sarrasins un messager qui leur dise de payer tribut au roi de France et. d’abandonner la loi de Mahomet. Le capitaine charge le page de cette mission (18 v°-19 r°). Le roi d’Hibernie renvoie grossièrement le page (19 r°). Les deux armées se rencontrent sur le théâtre ; Louis et le roi d’Hibernie se battent ; Louis est vainqueur et tue le roi ; les Hiberniens s’enfuient ou se rendent. Louis reste en Irlande pour y mettre un roi. Un oiseau vient voler au-dessus de sa tête ; il cherche en vain à l’attraper ; puis c’est une lettre qui tombe du ciel ; un ange vient de la part de Dieu lui dire de se convertir. Louis, touché de la grâce, tombe à genoux (19 r°-20 v°). 7° A la seconde rédaction appartient encore un manuscrit perdu (M), qui, en septembre 1847, fut communiqué pour quelques jours à Luzel par son possesseur, M. Guilmer, imprimeur-libraire à Morlaix. Nous possédons une traduction, par Luzel, de ce texte (2). M est d’assez près apparenté à P. Il présente une lacune de deux pages comprenant la fin de la scène entre Louis, son gentilhomme et son sommelier, et le commencement de la scène des joueurs de (1) Cette scène, remarque Luzel, est imitée de la Tragédien Sant Guillarm condt eus a Poelou, Montroules, 1815, p. 43-44. Voici le texte de la chanson dans Q : Pa nis me quenta da dogan, trala, etc. — ne moa quet a vara dam hoan — breman me debre an bara guen, trala, etc. — elfe guin ardant gant ar veren — ini a hanoch na rofe quet, trala, etc. — evit guin ardant lod e vrec — me meus bet en deman guin ardant, trala, etc. — balamour da ma grec a so coant — nen eus micher evit beva, trala, etc. — vel micher an dogan ar vroman (f° 15 r°). Cf. Soniou Breiz Izel, Chansons populaires de la Basse-Bretagne, recueillies et traduites par F.-M. Luzel et A. Le Braz, Paris, 1890, t. II, p. 40. (2) Cette traduction appartient actuellement à A. Le Braz.

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