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APPENDICE IV.


APPENDICE IV Discours de Bérith

C (p.

55-58 de

l’imprimé).

L’Angleterre et l’Irlande, pour donner à entendre, étaient nommées autrefois les Iles des Saints ; beaucoup d’hommes vertueux elles ont fourni : saint Brandan, saint Maudez, saint Cadoc, saint Brieuc, saint Samson, saint Tuai, saint EfHam, saint Gildas O), et tout plein d’autres saints qui en sont venus encore, qui, par leurs paroles et par leurs œuvres ont planté la foi dans plus d’un pays. Si ces grands apôtres ont travaillé avec tant de soin pour semer le règne de Dieu là où on voit aujourd’hui caché tout plein de crimes, croyez qu’ont peiné vos serviteurs à leur tour ; peu marchent là maintenant par le chemin du ciel ; ils ont abandonné, il y a longtemps, la vraie foi <2>; leurs apôtres nouveaux sont Calvin et Luther ; leur loi est semblable à celle de Lucifer, parce qu’elle laisse à l’homme la liberté de pouvoir se conduire selon sa volonté, en venant à mépriser les avis de l’Eglise, mère des Catholiques, parce qu’ils les trouvent trop stricts ; ils ont tourné le dos à notre saint Père le Pape, et de ses ordres ils continuent à faire moquerie ; ils le regardent comme un hérétique, parce qu’ils ne veulent pas venir à lui obéir ; il n’est pas, disent-ils, envoyé par Dieu pour tenir sa place : ô le grand aveuglement ! par l’orgueil comme nous, ils sont nos enfants, et cela leur fait de la peine d’entendre la vérité, s’humilier par la confession ; ils préféreraient plutôt venir à se détruire (1) La plupart de ces saints ne se trouvent pas dans la Buez ar Zaent moderne. (2) Cf. un fragment de la Vie de saint Guénolé, E. Ernault, Revue celtique, t. XX, p. 221.