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VIE DE LOUIS EUNIUS.


LOUIS continue :

il est arrivé une jeune fille, qui est très belle, il faudra que je là salue le plus proprement qu’il se pourra. Dites-moi, jeune fille, oui, s’il vous plaît, combien y a-t-il d’ici à la ville, car je n’y ai jamais été. LA FILLE

Vous avez encore trois lieues, monsieur, d’ici à la ville de Vitré, en deux heures de marche, monsieur, vous les ferez, car vous marchez bien, et le chemin est uni, et d’ici deux heures, vous y serez sûrement arrivé. LOUIS

Or çà donc, jeune fille, arrêtez un peu, vous avez charmé mon cœur par votre patience, vos paroles gracieuses et votre air me plaisent, si vous aviez la bonté de venir me contenter, je suis content de vous payer de votre humilité, je suis un voyageur qui a nécessité. LA JEUNE FILLE

Vous vous trompez avec moi, car je suis mariée, et n’ai garde, monsieur, d’offenser mon époux, et ma religion me le défend, de déshonorer mon homme et d’offenser Dieu. LOUIS

Quand votre gars serait cornard, je le suis bien, moi aussi ; allons, sans compliment, venez ici de côté, car il faut que cela soit fait, contente ou non, cela ne durera pas longtemps, endurez qu’on vous aime. LA FILLE

Force, force, force à mon honneur ! serait-il possible tout de par une fâcheuse rencontre de perdre ma virginité ! [même, LOUIS

Oh moi, je vous enlèverai, criez comme vous voudrez, ici vous viendrez avec moi faire un tour dans la lande, 1322 ma pe A.