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VIE DE LOUIS EUNIUS.


retourne sur tes pas, car tu ne passeras pas. Quoi, couleur de potence, vous avancez toujours ! Louis lui donne un coup de bâton par la tête. LE PAYSAN

Tu as manqué, mon ami, mais je te démanquerai, je sais manier un bois, tenez et vous en aurez encore, tenez, tenez, voleur ; vous avez tué cette femme-là, mais vous êtes sür le point d’être tué aussi. LOUIS renverse le paysan d’un coup de pistolet et dit :

Tu es assez bon, paysan, avec un morceau de bois, mais maintenant j’ai idée que tu te noieras dans ton sang. «

LE PAYSAN en mourant dit :

O malheur achevé, ô fortune détestable, je perds ma vie du fait d’un misérable, si ce n’étaient tes armes, homme méchant et maudit, tu ne m’aurais pas, je te dis, aussi vite tué. Achève, homme sans âme, achève ta cruauté ; tôt ou tard, tu seras puni. LOUIS

Trop de langue, fils de putain, vous voulez barbouiller ; tenez, un coup d’épée pour vous dépêcher ; ce n’est pas pour discourir que je suis venu jusqu’ici ; allez dans le champ sur la tête, il est temps que je parte. Je n’ai plus de chance ; j’ai toujours des coups de bâton, j’attraperai mon mal, voilà qui est sûr, il sera nécessaire de quitter le pays, car je suis bien connu, et tous sont effrayés de ma méchanceté. Vers l’Allemagne, il vaut mieux que j’aille ; là, au moins, je ne suis pas connu ; prendre un cheval de louage et aller nuit et jour, je ne serais pas découvert, ni vu par personne. Une jeune fille vient par le chemin. 1307 eo poend bras din C. 1310 vit na vin disculiet C.


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