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VIE DE LOUIS EUNIUS.


mais, sur ce que je vois, à chaque âge on apprend de la sagesse ; il doit être éveillé celui qui va en route. Scène ; tous sortent. Les diables entrent et disent : LE VIEUX SATAN

Eh bien donc, bons garçons, qu’y a-t-il de neuf ? j’ai désir que vous me contiez maintenant vos affaires, pour que j’entende de vous si vous êtes vigilants. Gontez-moi, Astaroth, c’est vous qui êtes le gars à l’argent. ASTAROTH

J’ai eu grand plaisir, quoique je sois malheureux ; j’ai ri tout mon content avec Louis Eunius ; il tue tout de suite, pour avoir de l’argent, il nous a envoyé cinq ou six cents, sans compter ce qui arrivera, car il ne cesse, nuit et jour, de violer des filles et de forcer les femmes ; mais aujourd’hui il a failli être tué ; un marchand de toile l’a estropié ; il y a eu bataille entre eux et un tas de coups de bâton ; Louis était bourdé, si je n’avais été là ; il ne pouvait plus se défendre si je ne l’avais amené à songer que d’un coup de pistolet il pourrait le tuer, et Louis promptement, sans délai d’un moment, entre les deux yeux l’a tiré ; après l’avoir déshabillé il l’a jeté dans l’étang, après, il est allé chez lui pour compter son argent ; il a tué le sergent, tué deux muletiers, tué deux marchands, tué deux maltôtiers, enlevé sa cousine de son couvent, et volé tout avec eux jusqu’à la vaisselle d’argent,

noté, le nomme prince de la Paresse (Revue celtique, t. XX, p. 243). Sur son rôle auprès de Louis Eunius, cf. Dunn, La Vie de saint Patrice, p. 165-166. Sur les expressions contenant potr, voir Hingant, Eléments de la grammaire bretonne, p. 213.

1011 sos a de A. 1017 me digas zonj dean C. 1023 laz an ra daou serjant, ouspenn daou louajer C. 1024 daou baour quez marc’hadour C. 1025 enleued e A. he gueniterv a denn C.