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VIE DE LOUIS EUNIUS.


LOUIS

Tu as assez dit, jean foutre sans pitié, je me fous de toi et de ton épée, tiens donc, impertinent, à travers ta face de singe ; [menacer, je suis sûr que tu ne viendras plus dans cette maison me LE PREMIER MALTÔTIER essaie de s’en aller ; LOUIS le prend au collet et le renverse :

Mon âme ! polisson, il faut vous retirer, je tremperai votre écuellée de la même soupe, ensemble vous étiez venus dans l’espoir de m’épouvanter, et ensemble vous allez en enfer loger. Tenez, âme damnée, tâtez le poids de mon bâton, et si vous ne le trouvez pas lourd, je l’alourdirai encore ; tenez, deux scélérats, voilà contrôlé votre procès-verbal à vous, comme il était dû. Et vous entendez, hôtesse, voilà les fils de Marie Robin, et nous devrons tout de suite les enterrer dans le jardin ; fermez vos portes, que personne ne sache, car pour ces deux-ci, ils sont déjà morts et froids ; je vais les déshabiller pour savoir si je trouverai, de quoi sur eux pour faire leurs obits. Voici dix louis d’or et trois pièces de vingt réaux ; voyons l’autre encore s’il en aurait autant. Regarde le diable infernal, il n’a que dix sols, je n’aurai pas le prix de ma peine avec ce maudit homme. Hé bien donc, la veuve, je crois que vous êtes endormie ; apportez avec vous une bêche pour qu’ils soient enterrés. ■

LA VEUVE

Je ne suis pas en état de bouger, tant je suis saisie ; je vois assez maintenant, hélas, que je serai pendue. LOUIS

Ne dites mot de ceci, et consolez-vous ; il n’y a pas de témoins, et personne ne l’a vu : 900 a vo red deomp dioustu C. 910 digesed guenach A. ma voint rac-dal plantet C. Sur treusplanted, voir Emault, Glossaire *, p. 717.