Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/209

Cette page n’a pas encore été corrigée
199
VIE DE LOUIS EUNIUS.


hâtez-vous, car si je suis trop longtemps ici à vous attendre ’ je vous frapperai sans délai mes pieds contre vos fesses. LE DIABLE

Tu auras maintenant de la peine à chercher Théodosia ; elle est allée au jubilé, pour se convertir ; ton coup est fait, Louis, il n’y a plus à dire ; te voilà fait veuf, pauvre misérable sot, en un moment, elle a renoncé pour de bon au plaisir du monde ; elle est allée au jubilé, et ne reviendra pas. LOUIS

Gomment, au jubilé ? que me dites-vous ? dans cette sorte d’endroit on ne demande pas de putains, mais il n’y a pas de mal, et quand ce serait vrai, je me divertirai selon ma volonté. LE DIABLE

Je ne te vois de ressource que dans les grands chemins, et tu n’auras aucun secours sinon de ton bâton, ton épée, Louis et tes pistolets ; voilà maintenant, pauvre misérable, ce que sera ton métier ; tu es un malheureux, je te dis la vérité, tu es capable de dépenser cinq cents écus en un jour ; et quand il y aurait dix diables à t’apporter de l’argent, tu les dépenserais à mesure qu’ils t’arriveraient. LOUIS

Tu es un insolent, et une bête désordonnée, * si j’écoutais mon humeur, je te briserais les os. LE DIABLE

Ton nez dans mon cul, tête de veau, fais comme tu voudras ; je te recevrai bien, quand tu arriveras chez moil LE DIABLE sort ; LOUIS, seul, dit :

Or cà, pour cette fois, je me vois réduit ; il me faut aller voler ou aller chercher ma nourriture, 790 moned A. e ber amzer C. 791 troet a deus he c’hein C. Ce passage est assez différent dans C. 806 me a meus eun tamm c’hoant da derri da estjuern C.