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VIE DE LOUIS EUNIUS.


LOUIS

Vous avez raison, hôtesse, mettez le tapis ici mais vous ne trouverez pas étrange que j’aille vous épouser ; soyez tranquille, hôtesse, terriblement jolie je vous trouve aussi, et vous n’avez rien de volé, ici ?

l’hôtesse

Ce qui est ici, monsieur, n’est pas volé ; mais m’est donné à garder avec soin, mais non pas pour vous, car cela est promis en présence de gens dignes de créance et devant Dieu ; car si vous êtes sot, monsieur, je n’en suis pas cause car vous ne me ferez pas ce à quoi vous avez songé. LOUIS

Regarde la salope de mer, comme elle est fière ! [cul. Si tu veux, proie de la rage mue, tu bouteras ton nez dans mon L’HÔTESSE s’en va ; LOUIS continue :

Eh bien donc, maître François, donnez ici les cartes ; que nous coupions tous deux pour savoir qui fera la première tiens donc, maître François ; j’ai coupé un roi ; [main ; c’est à moi de faire la main, il n’y a pas à dire. Coupez maintenant, François, mêlez bien les cartes ; vous ne verrez pas bien à travers vos moustaches. FRANÇOIS

Ne craignez rien, je vois assez, vous le verrez sans délai ; je ne suis pas un âne au jeu de lansquenet ; mais vous êtes un farceur, je le vois maintenant, savoir comment sera le compte avant la fin de cette partie. 4

LOUIS

Et vous y irez, François, mon bel ami ?

167 sel deus ar gantoulien C. 168 On trouve la même expression dans une chanson vannetaise publiée par J. Loth, Revue celtique, t. VII, p. 193, str. 10. 169 deut C. 176 las quanab B.