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INTRODUCTION.


de même de la versification. Un grand nombre de vers (environ la moitié) ont moins ou plus de douze syllabes. J’ai tâché de les corriger en utilisant le texte imprimé et la transcription de Luzel. Pour ne pas trop altérer l’aspect des manuscrits et ne pas être obligé de prodiguer les notes critiques, lorsqu’il s’agit de changements insignifiants, comme par exemple la suppression ou l’addition des particules verbales a ou e, j’ai eu recours à deux procédés typographiques :

1° Entre parenthèses ( ) sont les mots Ou les fractions de mots du manuscrit qui ne doivent pas compter dans la mesure du vers, d’après la restitution que je propose. 2° Entre crochets [ ] sont les mots ou les fractions de mots que j’ai dû restituer pour parfaire la mesure du vers. Les suppressions sont plus nombreuses que les additions, car les acteurs et les copistes avaient, semble-t-il, le besoin d’expliquer et de développer le texte qu’ils devaient reproduire a). Quant aux mots que j’ai dû remplacer par un équivalent, ils sont relevés en note. Ces mots sont souvent des synonymes français que le copiste ou l’acteur breton a introduits, au lieu des mots bretons, pour donner une apparence plus savante à ses tirades, sans se préoccuper de la mesure, par exemple : 3500 benedicsion au lieu de bennos, 492 fe,umelen au lieu de plac’h, 2302 visiricord au lieu de drue, 3474 achiuin au lieu de ober, 3281 coste au lieu de tu, 1604 on quapab au lieu de gallan. Je n’ai pas relevé dans* les notes toutes les variantes de C ; mais seulement celles qui pouvaient présenter quelque intérêt, et pour les vers faux dont je ne puis être sûr d’avoir restitué la forme primitive.

Je n’ai pas modifié l’orthographe des copistes ; mais je ne me suis pas fait scrupule de mettre des majuscules aux noms propres et d’ajouter tous les signes de ponctuation qui pouvaient aider à l’intelligence du texte.

Etant donné les faibles ressources dont je disposais pour la restitution du texte, je n’ai point d’illusion sur la sûreté de cer-. taines corrections. J’ai tâché de ne modifier les leçons de A que là où il était indispensable de le faire. Pour corriger A, je me suis d’abord servi de C, qui est d’ailleurs aussi incorrect du point de vue de la versification, mais qui représente une tradition indépendante de A. Là où ni A ni C ne fournissaient une leçon correcte, j’ai essayé d’établir le texte soit en opérant des contractions,

[1]

  1. Voir, par exemple, v. 605, 1531, 1763, 1942, 1990, 2525, 3324, 3425, 3562, 3589.