pays, ou essayer de secouer le joug des vainqueurs. Et l’on conçoit que les Romains, étonnés de la multiplicité des attributs de ces divinités complexes, ne surent s’ils devaient les appeler Mars ou Mercure, ou Jupiter ou Apollon ou Minerve, et essayèrent de rattacher au nom d’un dieu ou d’une déesse du panthéon hellénique et romain chaque aspect différent des divinités celtiques.
Les écrivains de l’antiquité s’accordent à reconnaître la religiosité des Gaulois. Au témoignage bien connu de César qui dit que les Gaulois sont un peuple très adonné aux pratiques religieuses[1], il faut ajouter ceux de Tite Live[2] et de Denys d’Halicarnasse[3]. Les Celtes étaient les plus habiles des peuples en science augurale[4], et le Galate Déjotarus passait pour un augure remarquable[5]. La divination s’exerçait par divers oiseaux, le corbeau, l’aigle ; même, chez les Bretons, par la course d’un quadrupède, le lièvre[6]. Des oiseaux indiquent à