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l’âme ! M. Buikoiff m’appelle. Votre éternellement affectionnée

V.

P. S. — Mon âme est si pleine, si pleine de larmes à présent... Les larmes m’oppressent, m’étouffent. Adieu. Seigneur ! que je suis triste ! Souvenez-vous, souvenez-vous de votre pauvre Varinka !

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Matotchka, Varinka, ma bien-aimée, ma chérie ! On vous emmène, vous partez ! Oui, maintenant ils feraient mieux de m’arracher le cœur de la poitrine que de vous arracher à moi ! Mais comment consentez-vous à cela ? — Voyons, vous pleurez, et vous partez ? Tout à l’heure j’ai reçu de vous un petit mot tout trempé de larmes. Par conséquent vous n’avez pas envie de partir, par conséquent on vous emmène de force, par conséquent vous avez pitié de moi, par conséquent vous m’aimez ! Mais comment donc, avec qui donc serez-vous maintenant ? Là-bas votre petit cœur souffrira, il aura froid, il aura la nausée. L