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peut-être que je calomnie quelqu’un auprès de vous, ou que j’écris sous l’influence de l’hypocondrie, ou enfin que j’ai pris cela dans un livre ? Non, matotchka, détrompez-vous, — ce n’est pas cela : j’ai horreur de la calomnie, je ne suis pas hypocondriaque et je n’ai rien pris dans aucun livre ; — voilà le fait ! Je revins à la maison dans une disposition d’esprit fort chagrine, je m’assis devant ma table et je fis chauffer la théière, me disposant à boire un ou deux petits verres de thé. Tout à coup je vois entrer dans ma chambre Gorchkoff, le pauvre homme qui demeure chez nous. J’avais déjà remarqué le matin qu’il tournait toujours autour des locataires et qu’il avait envie de m’accoster. En passant, je vous dirai, matotchka, que sa situation est infiniment pire que la mienne. Je crois bien ! Une femme, des enfants ! — C’est-à-dire que si j’étais à sa place, je ne sais pas ce que je ferais ! Eh bien, voilà donc Gorchkoff qui entre chez moi ; il salue, une petite larme est, comme toujours, suspendue à ses cils ; il fait une révérence en traînant les pieds, mais ne peut proférer un mot. Je lui offris une chaise ; elle était démantibulée, il est vrai, mais il n’y en avait pas