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un bonbon dans la bouche : — voilà à quel moment il faut faire cette lecture. Je l’admets (qui donc dit le contraire ?), il y a des écrivains meilleurs que Ratazaïeff, il y en a même de beaucoup meilleurs, mais leur mérite n’empêche pas celui de Ratazaïeff ; ils écrivent bien, et il écrit bien aussi. De temps à autre, pour son amusement personnel, il met du noir sur du blanc, et il a raison. Allons, adieu, matotchka ; je ne puis continuer ; il faut que je me dépêche, j’ai affaire. Mais faites-y attention, matotchka, ma charmante petite belette, calmez-vous, et que le Seigneur vous conserve sa protection. Moi, je reste Votre fidèle ami

MAKAR DIÉVOUCHKINE.

P. S. — Merci pour le livre, ma chère, nous lirons aussi Pouchkine ; ce soir sans faute je passerai chez vous.


MON CHER MAKAR ALEXÉIÉVITCH !

Non, mon ami, non, je ne puis pas demeurer parmi vous. J’ai réfléchi, et je trouve que j’aurais grand tort de refuser une place aussi avantageuse.