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Un jour, il me conta une histoire qui m’impressionna. Voici à quelle occasion. J’étais resté seul chez moi. Astafy et Agrafena étaient sortis pour affaires. Tout à coup j’entends quelqu’un. Un étranger, me semble-t-il, a pénétré dans la pièce voisine. Je sors : en effet, dans le vestibule se trouve devant moi un homme inconnu, de petite taille, en veston malgré le froid d’un jour d’automne.

— Que veux-tu ?

— Le tchinovnik Alexandrov demeure ici ?

— Non, frère. Adieu.

— Comment ? Le dvornik m’a dit que c’était ici, dit le visiteur en gagnant lentement la porte.

— Va-t’en ! va-t’en ! frère ! déguerpis !

Le lendemain, après le dîner, comme Astafy Ivanovitch m’essayait un habit