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UN VOLEUR HONNÊTE



Un matin, j’étais déjà prêt à quitter mon cabinet de travail, quand Agrafena, — ma cuisinière, mon économe et ma blanchisseuse, — entra dans ma chambre, et, à mon grand étonnement, engagea avec moi la conversation.

Jusqu’alors elle avait été silencieuse : une baba simple. Sauf pour les deux mots quotidiens à propos du déjeuner et du dîner, elle ne m’avait jamais adressé la parole depuis six ans qu’elle me servait.

— Voilà, monsieur, commença-t-elle, je viens chez vous… vous devriez sous-louer le cabinet de débarras.