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vement tragique, pardonner une trahison presque évidente, presque immédiate ; ils pardonnent les étreintes, les baisers qu’ils ont vus eux-mêmes, en se disant pour se consoler que « c’est peut-être pour la dernière fois que le rival s’en ira pour toujours à l’autre bout du monde, ou bien qu’ils emmèneront la bien-aimée quelque part où elle ne soit plus exposée à le rencontrer ». Il va sans dire que la réconciliation dure une heure, car le rival disparaîtrait-il, le jaloux en inventerait un second. Or que vaut un amour qu’il faut épier, espionner ? Mais un vrai jaloux ne comprendra jamais cette question.