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divan. Nous allons rire, mais il faut être de bonne humeur.

— Soit, dit Bobinitsine en tendant la main à Torogov.

Glafira les fait asseoir sur le divan et prend place au milieu d’eux.

— Imaginez-vous, commence-t-elle, Mikhaïl Pavlovitch, que j’ai perdu mon mari.

— Bah !

— Comment ! bah !… C’est tout ce que vous trouvez à me dire pour me consoler ?

— Mais, vraiment… êtes-vous sûre…

— Je conseillais à madame, interrompit Torogov, de chercher sous les lits ; elle ne veut pas m’en croire et…

— Taisez-vous, mauvaise langue, dit Glafira en donnant au jeune homme une petite tape sur les doigts.