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avalant dans un spasme un coin de son mouchoir.

Sur ces entrefaites, la porte s’ouvre, et l’on annonce M. Bobinitsine.

— Bonjour, Mikhaïl Pavlovitch ; quel heureux hasard ! dit Glafira en tendant la main à Bobinitsine. (Elle vient de lui envoyer un mot pour le prier de venir.) Monsieur Bobinitsine et monsieur Torogov, permettez-moi de vous présenter l’un à l’autre ; vous êtes faits pour vous entendre, étant tous deux de très-galants hommes.

— Je crois déjà connaître monsieur, dit Bobinitsine en saluant sèchement.

Torogov s’incline.

— Ne faites donc pas l’enfant, dit Glafira tout bas à Bobinitsine. Vous savez pourquoi je vous ai fait venir. Il est là-dessous, ajouta-t-elle en montrant le