regarda d’un air ironique. Troudolioubov resta la fourchette en l’air, et me contempla curieusement.
Zvierkov se sentit froissé, mais il ne voulut pas le laisser voir.
― Eh bien, et votre traitement ?
― Quel traitement ?
― Mais, vos appointements.
― Est-ce un interrogatoire que vous me faites subir ?
D’ailleurs, je dis aussitôt le chiffre de mon traitement, non sans rougir.
― Pas riche, pas bien riche, observa Zvierkov avec importance.
― Oui, il n’y a pas de quoi dîner tous les jours dans les bons endroits, ajouta Ferfitchkine.
― C’est-à-dire que c’est la pauvreté même, conclut Troudolioubov.
― Comme vous avez maigri ! Vous avez beaucoup changé depuis que… continua Zvierkov non sans méchanceté en m’examinant, moi et mon costume.
― Allons ! s’écria Ferfitchkine en souriant, c’est assez, nous gênons ce bon ami.