Probablement pour dissimuler son embarras, Yaroslav Iliitch regarda Mourine d’un air interrogatif.
— Oui, de la patronne.
Le délicat Yaroslav Iliitch n’insista pas.
— De la patronne, c’est-à-dire de votre ancienne patronne… Eh bien, oui, elle est malade, voyez-vous. Il dit qu’elle vous dérange dans vos occupations, et lui-même… Vous m’avez caché une importante circonstance, Vassili Mikhaïlovitch.
— Laquelle ?
— À propos du fusil.
Yaroslav Iliitch prononça ces derniers mots très-bas, très-doucement, et c’est à peine si la millionième partie d’un reproche sonna dans son affectueuse voix de ténor.
— Mais, ajouta-t-il vivement, je sais tout, il m’a tout raconté. Vous avez noblement agi, Vassili Mikhaïlovitch. Il est si beau de pardonner ! D’honneur, j’en ai vu, des larmes, dans ses yeux.
Il rougit de nouveau, ses yeux brillèrent, et il remua légèrement sur sa chaise.
— Ah ! Monsieur, ah ! Votre Noblesse, combien