Elle posa ses mains sur les épaules du jeune homme et le regarda tendrement.
— Catherine, n’y va pas, n’achève pas ton malheur ! Il est fou…
— Catherine ! Cria-t-on derrière la cloison.
— Eh bien, quoi ! Il me tuera peut-être ! Répondit Catherine avec le même sourire. Bonne nuit à toi que je ne me lasserais jamais de contempler, mon pauvre frère !…
Sa tête roulait sur la poitrine d’Ordinov, et de nouvelles larmes arrosaient son visage.
— Ce sont mes dernières larmes ! Endors ton chagrin, mon doux ami. Demain tu te réveilleras plus joyeux… — Et elle l’embrassa passionnément.
— Catherine ! Catherine ! Murmura Ordinov en tombant à genoux devant elle, et en s’efforçant de la retenir, — Catherine !
Elle se retourna, lui fit un signe de tête en souriant, et sortit de la chambre. Ordinov l’entendit entrer chez Mourine. Il retint son souffle et écouta ; le vieillard se taisait, ou peut-être avait-il de nouveau perdu connaissance. Ordinov n’entendit plus rien. Il voulut aller lui-même chez le