d’eux seuls ? Vous m’êtes tous chers, messieurs, je vous garderai tous en mon cœur et vous prie de me garder également dans le vôtre…
Qui donc nous a unis dans ce bon sentiment, dont notre vie entière nous garderons le souvenir, sinon Ilioucha, cet enfant charmant, ce gamin qui fut bon avant tout et qui nous sera cher dans l’éternité ! Ne l’oublions donc jamais ! Que son souvenir impérissable vive dans notre cœur aujourd’hui et à jamais.
— C’est bien ! c’est bien ! À jamais ! à jamais ! s’écrièrent les gamins d’une voix claire et d’un air attendri.
— Souvenons-nous de son visage, de ses vêtements, de ces pauvres petites bottes déchirées, de sa petite bière et de son père, ce pauvre pécheur, et du courage avec lequel il s’est levé pour lui, seul contre toute sa classe.