Page:Dostoïevski - Les Précoces.djvu/193

Cette page a été validée par deux contributeurs.
183
PRÉCOCES

elle, c’est ta Joutchka ! Maman, c’est Joutchka !

Et il pleurait.

— Et moi qui ne l’ai pas deviné ! s’écriait Smourov avec amertume. Ah ! ce Krasotkine, je disais bien qu’il trouverait Joutchka, et il l’a trouvée.

— Et voilà qu’il l’a trouvée, fit une autre voix joyeuse.

— Bravo, Krasotkine ! fit un troisième.

— Bravo ! bravo ! firent tous les gamins en applaudissant.

— Mais attendez donc, attendez donc un peu, criait Krasotkine plus haut que toutes les voix. — Je veux vous raconter comment la chose est arrivée :

Quand j’eus trouvé le chien, je le cachai à la maison et l’enfermai à clef. Jusqu’à présent je ne l’ai montré à personne. Smourov seul apprit il y a