Le capitaine était très effrayé de la maladie de son fils, à un tel point qu’il en cessa de boire. L’idée qu’Ilioucha pouvait mourir l’avait affolé, et parfois, après l’avoir promené dans la chambre et couché dans son lit, il allait se cacher dans un coin sombre du vestibule, et là, le front sur le mur, pleurait en sanglots étouffés et tremblant de tous ses membres, de crainte d’être entendu par Ilioucha.
Quand il revenait dans la chambre, il s’efforçait de distraire et de consoler son fils en lui racontant des histoires ou des anecdotes, ou en contrefaisant les gens ridicules qu’il avait vus dans la journée, ou encore en imitant les cris des animaux.
Ilioucha n’aimait pas voir son père faire des grimaces ou des bouffonneries, il ne disait cependant rien : il comprenait avec douleur que son père était