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ce moyen pour sauver ma vie , car, une fois malade, même si Agrafeana Alexandrovna venait, on ne pourrait me reprocher de n’avoir pas averti.

— Que diable! tu crains toujours pour ta vie! Les paroles de Dmitri ne sont que les paroles d’un homme emporté, rien de plus. Il ne te tuera pas! il ne te tuera pas!

— Il me tuerait comme une mouche, très-bien ! avant les autres! Je crains davantage encore qu’on m’accuse de complicité s’il faisait quelque... bêtise à son père.

— Pourquoi t’accuserait-on de complicité?

— Mais parce que je lui ai fait savoir en secret... les signaux.

— Quels signaux ? Que le diable t’emporte ! parle donc clairement I

— Je dois avouer, traîna Smerdiakov avec une tranquillité pédantesque, qu’il y a un secret entre moi et Fédor Pavlovitch. Depuis quelques jours, vous savez cela, il s’enferme à l’intérieur dès que la nuit tombe. Vous rentrez de bonne heure . vous montez chez vous et vous ne savez peut-être pas avec quel soin il se barricade pour la nuit. Grigory lui-même ne pourrait se faire ouvrir qu’en faisant reconnaître sa voix. Mais Grigory ne vient pas. C’est moi maintenant qui sers Fédor Pavlovitch. Donc, il s’enferme, et moi, d’après ses ordres, je passe la nuit à l’office. Il m’est défendu de m’endormir avant minuit : il faut que je surveille ce qui se passe dans la cour pour voir si Agrafeana Alexandrovna ne vient pas, car Fédor Pavlovitch est fou d’attente. « Dès qu’elle viendra, accours et frappe à la porte ou à la fenêtre avec la main , douce-