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LIVRE V

POUR ET CONTRE.

I

Alioscha se rendit au monastère : il était anxieux de savoir comment allait le starets. Le vieillard était retombé dans son assoupissement, le médecin assurait aux moines qu’ils n’avaient, pour plusieurs heures au moins, aucune catastrophe à redouter. Alioscha les quitta donc de nouveau et retourna chez madame Khokhlakov.

La crise de Katherina Ivanovna avait abouti à une prostration profonde. Maintenant, elle délirait. On avait envoyé chercher Herzenschtube et les tantes.

— Allez voir Liza, dit madame Khokhlakov. Liza ! continua-t-elle en s’approchant de la chambre de sa fille, je t’amène Alexey Fédorovitch.

— Merci, maman. Entrez, Alexey Fédorovitch.

Alioscha entra. Liza le regarda d'un air embarrassé et rougit jusqu’aux oreilles. Elle était honteuse, et comme on fait d’ordinaire en ce cas, elle se mit à parler de toute autre chose que de ce qui la préoccupait le plus en cet instant. Mais tout à coup elle se pencha vers Alioscha et lui dit :