Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cassa la jambe. C’est à cette occasion que je fis ces vers :

Notre Polonais
Dansait le krakoviak.

Et puis… je ne me rap-pèlle plus… ah !

Il s’est cassé la jambe,
Et il a cessé de danser.

— Ah ! ce doit être cela, mon petit oncle ! s’écrie Mozgliakov, délirant de gaieté.

— Mais oui ! il me semble que c’est ça ou quelque chose dans ce genre. Du reste, il se peut que ce ne soit pas ça. Je sais seule­ment que les vers étaient très réussis… Il y a des choses qui m’échappent, je suis si oc-cu-pé !

— Mais précisément, prince, demande Maria Alexandrovna avec intérêt, de quoi vous occupez-vous dans cette solitude ? J’ai tant pensé à vous ! Je brûle d’impatience d’avoir quelques détails…

— De quoi je m’occupais ? Eh bien,