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moi lors de votre dernier passage ; vous vous rappelez ?

— Votre fille ! charmante ! cha-armante ! murmure le prince en lorgnant avidement Zina. Mais quelle beauté ! dit-il visiblement ému.

— Du thé, prince ! dit Maria Alexandrovna en attirant l’attention du vieillard sur un groom qui tient devant lui un plateau. Le prince prend une tasse et contemple le groom aux joues potelées et roses.

— Ah ! ah ! ah ! votre fils ? Joli, très jô-li ! et… et… et… probablement il se conduit bien ?

— Mais, prince, se hâte d’intervenir Maria Alexandrovna, on m’a raconté le terrible événement. J’en tremble encore… Vous êtes tombé ! Ne vous êtes-vous pas fait mal ? Il ne faut pas se risquer en de telles aventures !…

— Versé ! versé ! Le cocher m’a versé ! s’exclame le prince avec une animation extraordinaire. Moi, je croyais que c’était