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prince, cet ermite, cet original, était venu lui-même à Mordassov et descendu chez Maria Alexandrovna ! Tout fut sens dessus dessous. On attendait une explication, on se demandait : « Qu’est-ce que cela signifie ? » Certains se préparaient à aller chez Maria Alexandrovna. Les dames s’écrivaient, se visitaient, envoyaient leurs bonnes et leurs maris aux renseignements. Le plus étonnant, c’était cette circonstance que le prince fût descendu chez Maria Alexandrovna et non pas ailleurs. Anna Nikolaïevna Antipova en était froissée plus que personne, car le prince lui était parent, parent très éloigné, il est vrai.

III

Il est dix heures du matin. Nous sommes chez Maria Alexandrovna, sur la Grande-Rue, dans la pièce que la maîtresse de mai-