montrant le fauteuil où, un quart d’heure auparavant, le prince était assis.
— Mais écoutez, à la fin, Maria Alexandrovna ? s’écrie Mozgliakov interloqué. Vous me traitez comme si nous étions, vous innocente, moi coupable ! C’est impossible !… Cela passe toute limite, toute patience, toute… savez-vous ?
— Mon ami, répond Maria Alexandrovna, — permettez-moi de vous appeler encore ainsi, car vous n’avez pas de meilleure amie que moi… — vous souffrez, vous êtes excité, vous êtes blessé au cœur, je dois donc excuser vos excès de langage. Eh bien, je vais m’ouvrir à vous. D’autant plus que je me sens, dans une certaine mesure, coupable envers vous. Asseyez-vous donc et causons.
La voix de Maria Alexandrovna est d’une excessive douceur, sa physionomie est dolente.
Mozgliakov s’assied.
— Vous avez écouté à la porte, dit-elle