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tenant ! impossible ! Pourtant… elle vient sans doute apporter des nouvelles, autrement elle n’oserait. C’est grave, Zina, il faut que je sache, il ne faut rien négliger…

— Que je vous suis reconnaissante pour cette bonne visite ! s’écrie-t-elle en se précipitant à la rencontre de la colonelle. Par quel heureux hasard vous êtes-vous souvenue de moi, ma précieuse Sophia Petrovna ? Quelle charmante surprise !

Zina s’enfuit.

VI

La colonelle Sophia Pétrovna Farpoukhina ne rappelle que moralement le type de la pie. Au physique, elle tient plutôt du moineau. C’est une petite femme de cinquante ans avec des taches rousses et jaunes sur le visage et des yeux toujours en mou-