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gai, qu’elle réussit dans son service aussi bien que partout ailleurs, qu’elle est fidèle à sa parole et à l’amitié et qu’elle n’a point coutume d’offenser par derrière ceux à la face de qui elle montre des sentiments amicaux.

« Avec cela je reste votre serviteur,
« N. Vakhrameiev. »

« P.-S. — Je vous conseille de chasser votre domestique ; c’est un ivrogne, et il doit vous donner beaucoup de souci. Prenez Eustache qui autrefois servait chez nous et qui est actuellement sans place. Votre domestique est non seulement un ivrogne mais aussi un voleur ; il a vendu la semaine dernière à vil prix une livre de sucre cassé à Caroline Ivanovna, il a dû vous voler ce sucre, morceau par morceau. Je vous écris cela pour votre bien, quoique certaines gens ne sachent qu’offenser et tromper les autres et surtout les hommes honnêtes et de bon caractère. De plus, derrière votre dos, on vous calomnie, uniquement par jalousie et parce que soi-même on ne peut pas se dire honnête. »

V.

Après avoir lu la lettre de Vakhrameiev, M. Goliadkine resta quelque temps immobile