brave homme. Salue ton maître, m’a-t-il dit, remercie-le et dis-lui que je l’aime et que je le respecte, parce que ton maître, Pétrouchka, m’a-t-il dit, est un brave homme, et que toi aussi, m’a-t-il dit, Pétrouchka, tu es un brave homme… Voilà… »
— Ah mon Dieu ! et l’adresse ? Judas… ! te l’a-t-il donnée ?
M. Goliadkine prononça ces derniers mots presque à voix basse.
— L’adresse ?…
— Il me l’a donnée…
— Il te l’a donnée !… Eh bien, où habite-t-il donc ce fonctionnaire Goliadkine, conseiller titulaire ?
— Goliadkine, m’a-t-il dit, habite rue Schestilavotchnaïa… Tu iras rue Schestilavotchnaïa, tu prendras à droite… c’est au quatrième étage… C’est là qu’habite M. Goliadkine…
— Coquin, misérable ! s’écria M. Goliadkine qui perdit enfin patience. Brigand ! Mais c’est de moi, de moi que tu parles. Il y a un autre Goliadkine. C’est de l’autre, misérable, que je te parle.
— Oh… ce sera comme vous voudrez… comme vous voudrez… Pour moi c’est tout un, ce sera comme vous voudrez.
— Et la lettre ? la lettre ?…