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le disent, répondit d’une voix entrecoupée l’autre M. Goliadkine, en s’échappant des mains faibles du vrai M. Goliadkine.

Aussitôt, il s’élança de l’escalier, regarda autour de lui, aperçut un cocher, courut à lui, s’assit dans la voilure et disparut aux yeux de M. Goliadkine aîné.

M. Goliadkine aîné désespère. Abandonné de tous il cherche aussi une voiture : il n’y en a pas d’autres. Il essaye de courir, mais ses jambes fléchissent. La tête renversée, la bouche ouverte, anéanti, crispé, il s’appuie contre un bec de gaz et reste ainsi quelques instants au milieu du trottoir. Tout semblait perdu pour M. Goliadkine….