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pointe des pieds, alla une dernière fois regarder son hôte endormi. Il resta longtemps devant lui à réfléchir profondément. « Désagréable tableau, c’est une pasquinade, une vraie pasquinade. » Enfin M. Goliadkine se coucha pour de bon. Sa tête éclatait ; il entendait des tintements et des cloches. Il ne se souvenait plus. Il tâcha de fixer sa pensée. Il voulut se rappeler une résolution très importante, une affaire très délicate. Il ne pouvait pas. Le sommeil le prit enfin, et il dormit, comme les gens qui n’ont pas l’habitude de boire et qui ont pris cinq verres de punch dans une soirée, en causant avec des amis.