respect en baissant mystérieusement la voix. Toujours dans les sciences ?
– Oui, comme toujours, répondit Ordynov, à qui venait une très bonne idée.
– C’est bien, Vassili Mihaïlovitch, c’est noble ! Iaroslav Ilitch serra fortement la main d’Ordynov. Vous serez l’ornement de notre société… Que Dieu mette le bonheur sur votre chemin ! Mon Dieu ! comme je suis heureux de vous avoir rencontré ! Que de fois j’ai pensé à vous ! Que de fois je me suis dit : Où est-il notre bon, noble et spirituel Vassili Mihaïlovitch !
Ils prirent un cabinet particulier. Iaroslav Ilitch commanda des hors-d’œuvre, donna l’ordre d’apporter de l’eau-de-vie et, tout ému, regarda Ordynov.
– J’ai beaucoup lu depuis vous, commença-t-il d’une voix timide, un peu obséquieuse ; j’ai lu tout Pouchkine… »
Ordynov le regardait distraitement.
– Quelle extraordinaire description de la passion humaine ! Mais, avant tout, permettez-moi de vous exprimer ma reconnaissance. Vous avez tant fait pour moi par la noblesse de l’inspiration, des belles idées…
– Pardon…