autre un petit salut, en restant assis sur leurs chaises, et Iaroslav Ilitch reprit aussitôt :
– D’ailleurs, j’ai interrogé en détail cet honnête homme… il m’a dit que la maladie de cette femme…
Ici le délicat Iaroslav Ilitch fixa un regard interrogateur sur Mourine.
– C’est-à-dire, notre patronne…
Iaroslav Ilitch n’insista pas.
– Oui, la logeuse… c’est-à-dire votre ancienne logeuse… dit-il, s’adressant à Ordynov. Voyez-vous, c’est une femme malade… Il dit qu’elle vous dérange dans vos travaux… Et lui-même… Vous m’avez caché une circonstance très importante, Vassili Mihaïlovitch…
– Laquelle ?
– Avec le fusil… prononça-t-il presque chuchotant, et d’une voix où perçait, avec l’indulgence, une ombre de reproche. Mais, reprit-il hâtivement, je sais tout. Il m’a tout raconté. Vous avez agi noblement en lui pardonnant son crime involontaire envers vous… Je vous le jure, j’ai vu des larmes dans ses yeux !
Iaroslav Ilitch rougit de nouveau. Ses yeux brillaient. Il s’agita sur sa chaise, tout ému.
– Moi… c’est-à-dire, Monsieur… nous… Votre