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pondant à ce type de femmes, et n’ayant d’autre raison d’être que d’y correspondre. Pour lui, l’essence des maris de ce genre consiste à être pour ainsi parler « d’éternels maris » ou, pour mieux dire, à être toute leur vie uniquement des maris, et rien de plus. « L’homme de cette espèce vient au monde et grandit uniquement pour se marier, et, sitôt marié, devient immédiatement quelque chose de complémentaire de sa femme, quand bien même il aurait un caractère personnel et résistant. La marque distinctive d’un tel mari, c’est l’ornement que l’on sait. Il lui est aussi impossible de n’en pas porter qu’au soleil de ne pas luire : et non seulement il lui est interdit de jamais en rien savoir, mais encore il lui est interdit de connaître jamais les lois de sa nature. » Veltchaninov croyait fermement à l’existence de ces deux types, et Pavel Pavlovitch Trousotsky, à T…, représentait exactement à ses yeux l’un de ces types. Le Pavel Pavlovitch qui venait de le quitter n’était naturellement plus celui qu’il avait connu à T… Il l’avait trouvé prodigieusement changé, mais il savait bien qu’il ne pouvait pas ne pas avoir changé, et que c’était là la chose la plus naturelle du monde : le vrai M. Trousotsky, celui qu’il avait