désagréments qui peuvent se produire… ne pensez-vous pas ?
— Voyons, Pavel Pavlovitch, je vous prie de me dire très vite et sans phrases ce que vous avez à me dire, fit Veltchaninov, en fronçant les sourcils.
— Voici, en deux mots : je me marie ; je vais de ce pas chez ma fiancée, à la campagne. Je voudrais que vous me fissiez le très grand honneur de me permettre de vous présenter dans cette maison, et je suis venu vous prier, vous supplier — et il inclina la tête, humblement — de m’accompagner…
— Vous accompagner où ? dit Veltchaninov, les yeux écarquillés.
— Chez eux, à leur campagne. Excusez-moi, je m’exprime mal, avec une précipitation fébrile, gauchement ; mais j’ai si peur que vous me refusiez !
Et il regardait Veltchaninov d’un œil lamentable.
— Vous voulez que je vous accompagne tout de suite chez votre fiancée ? dit Veltchaninov ébahi, et n’en croyant ni ses oreilles ni ses yeux.
— Oui, dit Pavel Pavlovitch, tout craintif. Je vous prie, Alexis Ivanovitch, ne vous