il tressaillit : était-ce encore un bruit qui l’avait réveillé, il n’en savait rien, mais il lui sembla qu’il y avait là, dans la nuit noire, quelque chose de blanc, debout, à quelque distance de lui, au milieu de la chambre. Il se dressa sur son séant et regarda, une minute entière.
— Est-ce vous, Pavel Pavlovitch ? dit-il d’une voix faible.
Cette voix altérée, dans le silence et les ténèbres, lui donna à lui-même une impression étrange.
Il n’obtint pas de réponse, mais il n’avait plus le moindre doute : il y avait quelqu’un là, debout.
— Est-ce vous, Pavel Pavlovitch ? répéta-t-il plus fort, tellement fort que Pavel Pavlovitch, s’il eût dormi tranquillement dans son lit, eût certainement été réveillé en sursaut et eût répondu.
Il ne vint pas de réponse, mais il lui sembla que la forme blanche, maintenant presque distincte, se mouvait, s’approchait de lui. Une chose étrange se passa : il eut tout à coup une sensation de quelque chose qui se rompait en lui, et il cria, de toutes ses forces, d’une voix