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montré aux officiers des autres régiments et au public alors présent qu’il pouvait y avoir dans notre régiment certains officiers peu chatouilleux à l’endroit de leur honneur et de celui du corps. Moi, je ne pouvais pas admettre cette interprétation. On me fit savoir qu’il m’était encore possible de tout réparer, si je consentais, quoi qu’il fût bien tard, à demander à A… ff des explications formelles. Je refusai et, comme j’étais très monté, je refusai avec hauteur. Je donnai aussitôt ma démission et voilà toute l’histoire. Je me retirai, fièrement, et cependant au fond j’étais très abattu. Je perdis toute force de volonté, toute intelligence. Justement à cette époque mon beau-frère perdit à Moscou tout son avoir et le mien avec. C’était peu de chose, mais cette perte me jeta sans un kopeck sur le pavé. J’aurais pu